Principaux mythes sur le cannabis médical : Démystifiés

Principaux mythes sur le cannabis médical : Démystifiés

Est-ce que votre voisin, un ami ou un cousin éloigné vous a dit ce qu’il pensait du cannabis médical? Même s’il est bien intentionné, il ne connaît pas forcément tous les faits. Dans cet article, nous répertorions certains des mythes et des rumeurs les plus répandus pour contribuer à rétablir la vérité sur le cannabis médical.

 

Alors que le cannabis existe depuis des siècles, sa réintroduction dans les milieux médicaux est encore très récente. Nous apprenons tous ensemble, ce qui veut dire que même les professionnels de la santé continuent peut-être encore de s’informer sur les médicaments à base de cannabis. Vous trouverez ci-dessous sept vérités fondamentales au sujet du cannabis ainsi que les mythes qui s’y rapportent et les preuves factuelles qui permettront de démêler le vrai du faux.

 

        1. Vérité : Le CBD relève de la Loi sur le cannabis

Mythe : « Le CBD n’est pas du cannabis. »

Le cannabidiol, ou CBD, est l’une des nombreuses molécules chimiques présentes dans le cannabis. Sa production, sa fabrication et sa vente entrent dans le champ d’application de la Loi sur le cannabis, ce qui signifie que seuls les producteurs et détaillants autorisés sont légalement autorisés à créer et à vendre des produits contenant du CBD : huiles, capsules, teintures, bonbons gélifiés, produits topiques, bombes de bain, thés, miel, biscuits, etc. La Loi sur le cannabis est en place pour surveiller la production de cannabis, de la graine à la vente, pour protéger le public des éléments indésirables comme les moisissures, les pesticides, les contaminants et la manipulation dangereuse des aliments, le cas échéant. Chacun de ces freins et contrepoids permet de garantir que vous, le patient, receviez un médicament de grande qualité.

 

Même le CBD dérivé du chanvre relève de la Loi sur le cannabis. Il peut arriver de confondre le CBD avec l’huile de graines de chanvre, une huile agricole fabriquée en pressant les graines des plantes de chanvre. L’huile de graines de chanvre ne contient pas d’extrait de CBD, pas plus que les autres cannabinoïdes d’ailleurs, ce qui explique qu’on trouve facilement de l’huile de graines de chanvre dans les produits alimentaires, les savons et d’autres cosmétiques chez la majorité des détaillants.

 

 

Mythe : « Le CBD est inoffensif »

Le CBD est une molécule chimique présente dans le cannabis qui imite un élément chimique produit par nos propres organismes, à savoir un endocannabinoïde appelé 2-AG. Le CBD introduit dans notre organisme, à défaut d’être enivrant, a bien un effet sur le cerveau; c’est pourquoi il est considéré comme étant psychoactif. Le CBD peut présenter des interactions avec certains médicaments sur ordonnance et produits à base de plantes.

 

Les données démontrent que le CBD a un effet calmant et relaxant sur le système nerveux central. Les gens se tournent vers le CBD pour mieux prendre en charge les symptômes d’un vaste éventail d’affections, notamment les inflammations, les convulsions, les migraines et l’anxiété. Sous la surveillance d’un fournisseur de soins de santé autorisé, vous pouvez obtenir une posologie adéquate pour votre affection; de plus, il pourra repérer les médicaments sur ordonnance ou les suppléments que vous prenez déjà et qui ne vont pas forcément bien avec le CBD (ce qui justifie que vous n’obteniez pas de traitement). Si vous avez un problème de santé que vous pensez pouvoir traiter avec du CBD, vous avez tout intérêt à prendre rendez-vous avec un fournisseur de soins de santé spécialisé en cannabis. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur les options qui s’offrent à vous.

 

 

        2. Vérité : L’accès au cannabis médical est facile

Mythe : « Il est difficile d’accéder au cannabis médical »

Pas tant que ça! L’obtention d’un document médical est plus accessible que jamais. Un document médical est un formulaire signé par un médecin ou une infirmière praticienne qui autorise un patient à consommer du cannabis. On l’appelle aussi « autorisation ». Une ordonnance pour les traitements médicamenteux classiques fonctionne à peu près de la même façon.

 

Vous n’avez pas besoin d’être référé par un médecin de famille pour rencontrer un praticien de la santé spécialisé en cannabis. Vous ne nuisez pas non plus à votre médecin de famille si vous choisissez une clinique du cannabis autorisée – la plupart des cliniques virtuelles peuvent recevoir des patients potentiels au bout de seulement quelques jours; le délai est d’une ou deux semaines dans les cliniques qui reçoivent les patients en personne. Après la consultation, le médecin ou l’infirmière praticienne spécialisés en cannabis signe ensuite un document médical qui est transmis à un détaillant ou à un fournisseur de cannabis autorisé de votre choix. Vous pouvez acheter vos médicaments dans plusieurs endroits différents.

 

Si vous choisissez de les acheter sur la plateforme en ligne Cannabis médical de ShoppersMC, où vous aurez accès à plus de 35 marques de cannabis avec un seul document médical, prenez un moment pour vous inscrire chez nous (Santé Canada exige que tous les patients s’inscrivent auprès de leur détaillant ou fournisseur autorisé – voir les avantages fiscaux ci-dessous). Une fois que nous avons votre document médical et que vous êtes inscrit chez nous, vous pouvez généralement commencer à magasiner dans un délai de 24 à 48 heures.

 

Mythe : « Je ne serai pas admissible au cannabis médical »

Vous seriez surpris. L’une des raisons les plus courantes qui poussent les gens à se tourner vers le cannabis médical est la douleur : migraines, douleurs articulaires, douleurs neuropathiques, endométriose et autres. Il est possible de prendre en charge efficacement divers autres symptômes avec le cannabis, notamment, entre autres :

  • Douleur et inflammation
  • L’anxiété
  • Troubles du sommeil
  • Perte d’appétit
  • Nausées et vomissements
  • Épilepsie
  • Troubles gastro-intestinaux (p. ex., maladie de Crohn)
  • Migraines
  • Troubles de l’humeur
  • Troubles neurodégénératifs (p. ex., sclérose en plaques; maladie de Parkinson)
  • Trouble de stress post-traumatique (TSPT)

 

        3. Vérité : Tous les produits au cannabis vendus en ligne ou en magasin ne sont pas forcément légaux

Mythe : « Au Canada, tous les produits au cannabis sont légaux »

L’un des plus grands mythes qui soient est celui voulant qu’au Canada, tout le cannabis soit légal. Ce n’est pas le cas, en dépit du nombre de magasins et de sites Web qui existent. Comme le stipule la Loi sur le cannabis, seules les entreprises autorisées peuvent cultiver, produire, fabriquer et vendre des produits au cannabis au Canada. (Vérifiez aussi les lois de votre province sur la culture de votre propre cannabis à usage personnel, qui peut être autorisée ou non.) Ce cadre juridique protège le consommateur final contre les allégations trompeuses sur les taux de THC ou de CBD, les produits de mauvaise qualité et les contaminants possibles. Les produits autorisés sont également traçables au cas où il y aurait un rappel de produit, des plaintes relativement aux produits ou des marchandises qui se perdent dans le courrier.

 

Un site Web légal de cannabis médical vous demandera toujours votre âge et vous devrez aussi vous inscrire et fournir une autorisation médicale pour acheter du cannabis.

 

Mythe : « Les étiquettes indiquant “testé en laboratoire” signifient que le produit est sûrement légal. »

Il peut être très difficile de distinguer ce qui est réglementé de ce qui ne l’est pas. Les produits réglementés comporteront chacun des trois identifiants ci-dessous, et pas seulement un :

 

  1. Étiquette jaune d’avertissement de santé de Santé Canada, en anglais et en français
  2. Symbole normalisé du cannabis rouge et noir, semblable à un panneau d’arrêt avec une feuille de cannabis et les lettres « THC » placées dans le coin supérieur gauche de l’emballage
  3. Timbre d’accise, qui est différent pour chaque province et territoire vendant des produits au cannabis contenant plus de 0,3 % de THC

 

De plus, les produits comestibles légaux ne contiennent pas plus de 10 mg de THC par emballage; leurs teneurs en caféine sont limitées et ils ne contiennent aucun alcool ajouté. L’emballage ne doit pas être attrayant pour les enfants; si des produits comestibles sont emballés de façon à ressembler aux grandes marques de confiserie très prisées, c’est qu’ils ne sont pas légaux.

 

        4. Vérité : Le prix du cannabis médical est concurrentiel par rapport à celui du cannabis récréatif

Mythe : « Le cannabis de niveau ordonnance est plus cher »
Il n’y a pas de « niveaux » de cannabis. L’autorisation – souvent considérée comme une ordonnance – permet aux patients d’acheter des produits de cannabis sous la supervision d’un fournisseur de soins de santé afin de prendre en charge les symptômes d’un problème de santé. Les producteurs autorisés de produits médicinaux offrent aux patients bon nombre des mêmes produits que ceux proposés sur le marché des produits récréatifs. De ce fait, les patients ne trouveront pas que leurs options sont « plus chères » qu’au magasin du coin qui vend des produits récréatifs ou qu’en ligne. En fait, contrairement aux clients de produits récréatifs, les patients traités au cannabis médical profitent souvent de soldes sur les produits, de baisses de prix et de tarifs compassionnels offerts aux patients à faibles revenus, aux aînés, aux patients pédiatriques et aux anciens combattants. De plus, certaines compagnies d’assurance privées couvrent les coûts du cannabis médical, mais cette couverture n’est accordée que si vous avez une autorisation. Vous pouvez également demander la déduction du cannabis médical sur votre déclaration de revenus de deux façons différentes, ce qui n’est pas le cas pour le cannabis récréatif.

 

        5. Vérité : Le cannabis médical peut être déduit de votre déclaration de revenus

Mythe : « Si je consomme du cannabis récréatif à des fins médicales, je peux le déduire de ma déclaration de revenus. »

Au Canada, le cannabis médical autorisé constitue une dépense médicale admissible. Vous pouvez déduire le coût de vos médicaments au cannabis sur les lignes 33099 et 33199 de votre déclaration de revenus, pourvu que vous les ayez achetés auprès d’un vendeur de cannabis médical autorisé chez qui vous êtes inscrit.

 

Vous pouvez également vous inscrire auprès de Santé Canada afin de pouvoir acheter du cannabis médical auprès de n’importe quel détaillant ou site Web autorisé tant que vous disposez d’une autorisation délivrée par un praticien de la santé agréé. 

 

        7. Vérité : Les bienfaits médicaux du cannabis font l’objet de nombreuses études

Mythe : « Aucune recherche scientifique n’est menée sur le cannabis »

Au moment de publier cet article, plus de 400 essais cliniques sont en cours de réalisation. Les chercheurs du monde entier analysent activement le potentiel du cannabis pour la prise en charge de dizaines de symptômes allant de la douleur aux problèmes de peau en passant par la santé cérébrale. Étant donné que de nombreuses découvertes sur le cannabis n’ont eu lieu qu’à la fin du 20e siècle, lorsque les cannabinoïdes ont été isolés pour la première fois en vue de les étudier, le corpus scientifique sur le cannabis n’en est encore qu’à ses balbutiements. Nous pouvons le comparer à la morphine, un médicament bien connu qui a été isolé pour la première fois en vue d’être étudié au début des années 1800.

 

La majorité des études sur le cannabis n’en sont encore qu’aux « premiers » stades, car il faut de nombreuses années aux chercheurs pour obtenir des approbations ainsi que le financement des études et pour réaliser les essais précliniques avant qu’un essai clinique sur l’être humain puisse avoir lieu. Même alors, il est impossible d’obtenir des données concluantes sans y consacrer plus de recherches – et de temps – pour compléter les premières constatations. 

 

La bonne nouvelle, c’est que la communauté médicale reconnaît déjà que le cannabis est utile pour la prise en charge d’un vaste éventail de symptômes physiques et mentaux; chaque année, l’ensemble des connaissances sur le cannabis s’enrichit de données toujours plus concluantes.

 

        8. Vérité : Le cannabis fait l’objet d’une stigmatisation tenace

Bien que depuis 2001, les Canadiens soient en mesure d’accéder au cannabis médical en toute légalité, les mythes et les rumeurs découlant de l’interdiction du cannabis ont tendance à persister. Voici quelques exemples de ceux auxquels se heurtent les patients aujourd’hui : 

 

Mythe : « Je vais devoir fumer du cannabis »
Vous n’êtes pas obligé de fumer du cannabis. En fait, vous n’avez même pas à l’inhaler du tout. De nombreux patients choisissent d’ingérer leurs médicaments sous forme de gélules, d’huiles ou de produits comestibles qui agissent dans un délai d’une à deux heures et dont l’effet peut durer jusqu’à dix heures.

 

Les patients qui doivent absolument inhaler leur médicament peuvent utiliser un vaporisateur, fixe ou portatif, qui chauffe le cannabis jusqu’à ce que ses composés se transforment en vapeur. Les vaporisateurs ne brûlent pas le produit; il n’y a donc pas de fumée susceptible d’irriter la gorge et les poumons. Avec l’inhalation, l’effet est plus rapide et cette méthode est privilégiée pour traiter certaines maladies.

 

Mythe : « Si je consomme du cannabis, je serai dans un état d’euphorie permanent. »

Ce n’est pas le cas. Il y a des centaines de composés dans le cannabis : les cannabinoïdes, les terpènes, les flavonoïdes et plus encore. Un seul composé, le cannabinoïde THC, produit un effet euphorisant, bien que certains terpènes aient aussi un effet sédatif. Selon la maladie que vous essayez de traiter, votre fournisseur de soins de santé peut vous suggérer une certaine dose de THC, ou pas du tout. Vous n’avez jamais à vous sentir mal à l’aise lorsque vous prenez du cannabis. Votre fournisseur de soins de santé ainsi que nos pharmaciens spécialisés en cannabis peuvent vous aider à élaborer un plan de traitement en fonction de vos besoins et de vos expériences. . 

 

Mythe : « Toutes ces fringales vont me faire prendre du poids »

Curieusement, ce pourrait être l’inverse. Les premières études semblent indiquer que l’activation du système endocannabinoïde – un vaste réseau de récepteurs corporels qui répondent aux cannabinoïdes – peut en fait contribuer à réguler l’appétit et la fonction métabolique à long terme. 

 

Mythe : « Les autres ne prendront pas ma maladie au sérieux si je la traite avec du cannabis »
Les médicaments que vous prenez ne regardent que vous, et personne d’autre. Si vous vous sentez isolé et que vous aimeriez entrer en contact avec d’autres patients qui prennent aussi du cannabis, il existe de nombreux groupes de soutien par les pairs axés sur les patients, comme SheCann, qui offrent à la fois des renseignements sur la communauté et des informations de qualité.

 

Mythe : « Je vais m’esquinter le cerveau et devenir dépendant au cannabis avant de me tourner vers des drogues plus dures »

Les technologies modernes d’imagerie cérébrale montrent que le cannabis ne cause aucun dommage au cerveau. Il n’y a pas non plus de données concluantes pour étayer la théorie voulant que le cannabis soit une « drogue d’introduction » menant à des substances plus dures.

On estime qu’un petit pourcentage de la population, soit environ une personne sur onze, peut devenir dépendant au cannabis. Cependant, le risque de dépendance au cannabis est considéré comme inférieur au risque de dépendance à l’alcool, au tabac ou aux opiacés. Les signes d’une dépendance comprennent, sur une période de 12 mois, l’incapacité de s’acquitter de sa tâche au travail ou à l’école, l’abandon d’activités importantes, la consommation de quantités plus importantes sur une période plus longue que prévu, et l’incapacité à réduire sa consommation de cannabis. 

Parlez avec votre fournisseur de soins de santé ou un membre de notre équipe du Centre d’assistance sur le cannabis ShoppersMD si vous pensez présenter un ou plusieurs des effets négatifs indiqués. 

 

Si vous avez d’autres questions sur l’un des sujets ci-dessus, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Utilisez notre fonction de clavardage en direct remplissez le formulaire de contact pour que nous puissions communiquer avec vous, ou appelez notre équipe du Centre d’assistance sur le cannabis Shoppers au 1-844-633-2627 et un éducateur thérapeutique se fera un plaisir de vous renseigner.

 

 

 Les renseignements présentés sur ce blogue sont fournis à titre informatif seulement. Vous ne devez pas vous fier aux informations indiquées sur ce blogue à la place des conseils d’un médecin professionnel, d’un diagnostic ou d’un traitement, ni pour remplacer des conseils professionnels en matière de soins. Si vous avez des inquiétudes ou des questions au sujet de votre santé, vous devriez toujours consulter un médecin ou un autre professionnel de la santé